Blick von oben in den Rathaus Innenhof mit einem kleinen Park

Portrait et histoire Lahr, une ville aux multiples facettes unique en son genre

Lahr – la ville entre Forêt-Noire et vignoble – a tant à offrir à ses habitants et à ses visiteurs. Nichée au cœur d’un magnifique paysage, ancrée dans la région des trois frontières Allemagne – France – Suisse et tour à tour ville de garnison et ville industrielle, Lahr présente d’innombrables facettes. Venez donc découvrir par vous-même la diversité de cette ville unique en son genre !

Située à l’entrée de la vallée de la Schutter, Lahr est constituée depuis la réforme communale de 1972 du centre-ville historique et de sept ravissants quartiers.

Lahr doit sa diversité au rattachement des différentes communes. Grâce aux quartiers de Reichenbach et Kuhbach, la ville s’étend à présent résolument jusque dans la Forêt-Noire, alors que, sur le plan géologique, les quartiers de Sulz et de Mietersheim appartiennent aux collines du piémont. Quant aux quartiers de Hugsweier, Kippenheimweiler et Langenwinkel, ils sont situés dans la plaine du Rhin.

La ville compte aujourd’hui près de 46 500 habitants, dont 31 000 vivent au centre-ville et quelque 15 000 dans les quartiers.

Das Bild zeigt einen alten Schwarz-Weiß-Stich der Stadt Lahr um 1620. Zu erkennen sind links die Tiefburg und die Stadtmauer, die Burg und Häuser umschließt.
Alter Stich der Stadt Lahr um 1620

La naissance de Lahr remonte à 1218, lorsque les seigneurs de Geroldseck firent édifier un château fort à la sortie de la vallée de la Schutter. À priori, le bourg d’artisans est devenu en à peine deux générations une ville, Lahr, ayant acquis le privilège de ville (1278). Outre les vestiges du mur d’enceinte de la ville, il reste de cette époque-là la Tour des Cigognes de Lahr, qui faisait partie de l’ancien château fort de plaine. Lahr ne fut pas la première localité de la région. Dans les environs, il y avait déjà Dinglingen, Burgheim, Mietersheim et Kuhbach. À la fin du XVe siècle, la ville avait déjà connu sa troisième expansion et comptait près de 1 200 habitants. Le privilège de douane fit de Lahr le carrefour entre l’axe est-ouest et la vallée de la Schutter, ce qui amena des marchands dans la ville.

Das Bild zeigt das Haus Stoesser-Fischer von außen. Die imposante Fassade aus rotem Buntsandstein wird im Erdgeschoss durch sieben Arkaden mit jeweils drei Treppenstufen unterbrochen. Im ersten und zweiten Stock befinden sich jeweils acht Sprossenfenster und auf dem Dach sind ebenfalls acht kleine Gauben mit Fenstern. Im ersten Stock ist ein Balkon vor den mittleren beiden Fenstern, auf dem zahlreiche Pflanzen stehen.
Das Haus Stoesser-Fischer

En près de 200 ans, Lahr devint le centre incontesté de la région, mais la ville au pied de la Forêt-Noire, à proximité de Strasbourg, ne réussit pas à se hisser plus haut. Le grand incendie qui ravagea la ville en 1677 à la suite de l’une des nombreuses guerres sembla dans un premier temps sceller le destin de Lahr en tant que ville de province, mais la ville réussit au XVIIIe siècle à se hisser au rang de première ville commerçante du Rhin supérieur. Notamment dans la partie nord du centre-ville, les nombreuses maisons d’artisans et de bourgeois bordant la Kaiserstraße et l’Urteilsplatz témoignent de cet « âge d’or » de l’histoire de la ville.

Das Bild zeigt das Neue Rathaus und den erhaltenen Südflügel durch Bäume hindurch.
Das Neue Rathaus und der Südflügel

Au début de l’industrialisation, des commerçants et des négociants investirent dans la ville dans laquelle, autour de 1850, près de 1 300 personnes travaillaient dans les secteurs du tabac, de la chicorée et du cartonnage. Pendant un temps, Lahr compta ainsi parmi les plus grandes villes industrielles du Pays de Bade, uniquement devancée par Pforzheim, Mannheim, Ettlingen et Karlsruhe. Des produits tels que le tabac à priser de la société Lotzbeck ou l’almanach « Lahrer Hinkende Bote » de la maison Schauenburg étaient réputés dans le monde entier. Mais la ville ne réussit pas à prendre le virage de la seconde industrialisation. Les industries basées sur le travail manuel et les bas salaires caractéristiques de Lahr et de sa région épuisèrent le marché du travail et ne laissèrent guère de place pour les industries modernes.

La ville stagna ; le stationnement de soldats à la fin du XIXe siècle réussit mal à masquer la situation. En raison des guerres et des accords de paix du XXe siècle, la ville connut les allées et venues de soldats, la garnison canadienne ayant été la dernière à quitter la ville en 1993. La ville fut ébranlée par des crises lorsque la vieille industrie manufacturière perdit peu à peu du terrain, la dernière d’entre elles étant l’industrie du tabac qui disparut dans les années 1950.

Cependant, la ville réussit relativement rapidement, timidement dès les années 1920, résolument après la Seconde Guerre mondiale, la transition vers les industries modernes, mais le secteur des services demeura toutefois en sous-effectif. En 1972, le rattachement de sept communes des alentours donna naissance au Lahr d’aujourd’hui, une ville joliment située entre les vignobles, le piémont de la Forêt-Noire et la plaine du Rhin.

Das Bild zeigt eine Luftaufnahme des Kasernenareals. Zu erkennen sind links die Kasernengebäude, rechts Lager- und Verwaltungsgebäude und im Vordergrund der Sportplatz.
Konversionsfläche Kasernenareal

En 1991, le gouvernement canadien décida de retirer ses troupes de Lahr. Lorsqu’en 1994 le retrait des troupes fut achevé, de profonds changements intervinrent dans toute la région de Lahr. De gigantesques surfaces – le terrain de l’aérodrome représente à lui seul près de 600 hectares – étaient désormais disponibles pour être reconverties. À cela s’ajouta le site des casernes avec 1 000 logements, un hôpital, des écoles, un cinéma, des entrepôts, etc., le tout propriété de l’État fédéral. Essentiellement sur le plan social, économique et urbanistique, cela donna lieu à des évolutions totalement inédites qui générèrent non seulement des déficits et des problèmes, mais aussi de grandes chances et de forts potentiels. L’évolution de la population permet de mettre en évidence de manière saisissante l’ampleur des nouveaux défis qui attendent la ville. En 1990, Lahr comptait près de 34 000 habitants, en 2015, près de 46 000, ce qui représente une augmentation d’un peu plus de 35 % en 25 ans. Ce phénomène à lui seul entraîna des besoins nettement accrus et très différents en termes de logements, d’emplois, d’écoles, de jardins d’enfants, d’infrastructures de transport et de commerces. Les évolutions montrent combien reconversion et développement urbain sont étroitement liés.

En ce début du XXIe siècle, Lahr se caractérise par de vastes surfaces et des potentiels technologiques. D’une part, 100 ans de garnison laissèrent à la ville des infrastructures remarquables, et d’autre part, la cohabitation entre les gens du cru, les soldats et leurs proches marqua ses habitants : le Lahr d’aujourd’hui se caractérise par son ouverture d’esprit, son multilinguisme et son orientation touristique.